Recommandations du groupe SOFMA sur la conduite automobile

Depuis l’arrêté de mars 2022 qui fait apparaître la MP dans les affections avec un impact sur la conduite, il est devenu à présent incontournable de se préoccuper de cette question, et ce à tous les stades de la maladie. Avec le groupe de travail de la SOFMA,* nous nous sommes placés dans une démarche bienveillante et de conseil qui conduit à une évaluation du surrisque à la conduite lié à la MP spécifiquement. L’affirmation légale de l’(in)aptitude (et son enregistrement au registre national des permis) est du seul ressort du médecin agréé par la préfecture.

Ce risque a été classé en trois niveaux : feu vert, risque assez proche de celui d’une personne du même âge sans MP, feu rouge, haut risque d’accident qui impose l’arrêt de la conduite, et feu orange, situation intermédiaire qui justifie généralement la réalisation d’explorations complémentaires.

Quelques points importants : 1) Les échelles proposées et les seuils indiqués sont des indicateurs, issus de la littérature scientifique. Ils ont pour but de guider votre évaluation, mais n’ont pas de caractère obligatoire ou opposable. 2) La situation de chaque personne est unique. Elle doit donc être évaluée de façon individualisée, sans une catégorisation trop rapide sur l’âge ou la durée d’évolution par exemple. 3) Même si le texte de l’arrêté indique que c’est la présence de signes neurologiques susceptibles d’altérer la conduite qui questionne l’aptitude et impose de voir un médecin agréé, la difficulté d’apprécier cet élément et surtout de le prouver a posteriori incite à recommander à toutes les personnes atteintes de MP de faire les démarches pour ne pas risquer ultérieurement des difficultés avec leur assurance.

Nous espérons ces recommandations utiles dans votre pratique et serons ravis d’échanger avec vous sur ce sujet.

Philippe Damier pour le GT Maladie de Parkinson et conduite*

*Brice LAURENS, Cécilia BONNET, Marie BONNET, Gwendoline DUPONT, Margherita FABBRI, Pauline PRIN, Joanna RUGGERI